Mobilisation environnementale régionale

Comme de plus en plus de citoyens et de citoyennes à travers le monde, nous sommes très inquiets de voir les impacts tangibles du réchauffement planétaire, mesurés scientifiquement dans tous les milieux, que ce soit l’air, la terre, l’eau, ou sur les êtres vivants qui les habitent et cela, sur les deux hémisphères de notre planète.

Nous sommes aussi préoccupés par l’exploitation toujours grandissante des ressources, que l’on sait limitées, dans un contexte de croissance démographique galopante, avec la dégradation conséquente des milieux, souvent irréversible.

Nos communautés sont déjà touchées et le seront davantage chaque année.

Nous ne pouvons plus attendre que d’autres prennent les choses en main. Nous pouvons toutefois inciter nos décideurs et nos collectivités à avancer avec nous.

Aussi :

EN NOUS APPUYANTsur des données et des perspectives mondiales fiables et qui font consensus :

1) le rapport paru en 2018 des scientifiques chargés d’éclairer les gouvernements du monde sur les risques liés au réchauffement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ;

2) le rapport paru en mai 2019 du groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES);

EN NOUS ALIGNANT, dans un souci d’efficience, sur le Sommet mondial d’action pour le climat 2020 comme échéance d’une première étape;

NOUS PROPOSONS qu’au cours des 18 prochains mois, les citoyens et les citoyennes, les entreprises, les organisations et les municipalités intéressées S’ALLIENT et se RELIENT sous une forme à déterminer, pour œuvrer ensemble à repenser notre mode de vie et, à construire les bases d’une société résiliente et carboneutre.

Nous y parviendrons :

• en réduisant notre empreinte environnementale — locale et globale — à un niveau soutenable par les écosystèmes naturels, dont dépend toute forme de vie;
• en atteignant collectivement la carboneutralité dans 30 ans, en 2050, par la réduction de nos besoins en énergie, par l’efficacité énergétique et par l’abandon progressif mais rapide des énergies fossiles;
• en développant une économie circulaire, faisant des déchets des ressources;
• en apprenant à partager ou à louer plutôt qu’acheter, à réutiliser, à recycler tout en réduisant les ressources matérielles nécessaires à notre bien-être;
• en comblant dans nos milieux de proximité l’essentiel de nos besoins alimentaires et matériels, de services et d’emploi.

Bref, notre développement collectif doit être repensé afin que la planète puisse offrir des conditions de vie de grande qualité aux générations futures, par souci d’équité pour ceux et celles qui nous suivront. La démarche pour y parvenir doit aussi être soucieuse de justice sociale, pour éviter que les mesures de transition pénalisent les plus vulnérables.

* Carboneutralité : Condition idéale à atteindre dans une démarche écologiquement responsable, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ou à compenser celles qui n’ont pu être réduites. L’élément de formation neutre, dans carboneutralité, est à associer au verbe neutraliser au sens de «rendre neutre, empêcher d’agir, par une action contraire qui tend à annuler les effets». Source : Office québécois de la langue française.