Le 24 octobre, à l’exemple de nombreux citoyens à travers le Canada qui ont répondu à l’appel de la coalition 350.org, Montmagny en transition a demandé au député fédéral de sa circonscription d’en faire davantage pour limiter à 1,5°C le réchauffement global des températures.

Faisant écho au débat d’urgence du 15 octobre à la Chambre des communes sur le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), des membres du comité de Montmagny ont apporté à M. Bernard Généreux le rapport du GIEC sur la limite de 1,5°C et lui ont remis une lettre demandant qu’il s’engage à porter, à appuyer et à défendre des projets de lois sur le climat qui démontrent plus d’ambition que les plans actuels.

Une rencontre a eu lieu avec M. Généreux le 30 octobre, où le député membre de la députation conservatrice a reconnu qu’il est nécessaire de travailler sur la transition énergétique mais à évoqué qu’elle se fera sur un long terme, un siècle au moins, et qu’elle sera portée individuellement par les citoyens. Son parti, selon lui, n’appliquera pas la taxe carbone aux pollueurs s’il était porté au pouvoir.

Herman Bleney, Ginette Leblanc et Denise Laprise de Montmagny en transition remettent à l’attachée politique du député Bernard Généreux, Madame Annie Francoeur (deuxième à gauche), une pochette décorée d’un thermomètre.

Sur la photo précédente : Herman Bleney, le député Bernard Généreux, Denise Laprise, Marc Boulanger et Ginette Leblanc.

Monsieur Bernard Généreux
Député fédéral de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup
6, rue Saint-Jean-Baptiste Est, bureau 101
Montmagny, Québec, G5V 1J7

Montmagny, le 24 octobre 2018

Objet : L’urgence d’agir et de limiter le réchauffement planétaire en-deçà de 1,5 °C

Monsieur Généreux,

Mon nom est Denise Laprise et je suis porte-parole du groupe citoyen Montmagny en Transition. La semaine dernière, nous avons vu avec fierté que les députés de la Chambre des communes ont consacré un débat d’urgence de six heures à la question de la crise climatique et du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur la limite du réchauffement planétaire à 1,5°C.

Tel que présentés dans les écrits, voici quelques principaux messages délivrés par ce panel d’experts:

  • Le réchauffement climatique est déjà en cours et les conséquences d’une augmentation de la température de +1°C sont déjà visibles (augmentation des extrêmes météorologiques, élévation du niveau de la mer et diminution de la banquise arctique, etc.).
  • Limiter à 1,5°C est encore possible mais cela nécessite des transitions rapides et de grande envergure dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme.
  • Il y a de nombreux avantages économiques, environnementaux, sociaux et de santé publique à limiter le réchauffement à 1,5°C plutôt qu’à 2°C, car chaque demi-degré a des effets exponentiels sur le climat.
  • Limiter le réchauffement peut aller de pair avec la réalisation de certains objectifs du développement durable, la lutte contre la pauvreté, la faim, etc.

Ce débat à la Chambre des communes était un premier pas encourageant, mais nous devons maintenant prendre des mesures urgentes pour faire face au problème. C’est pourquoi nous vous rappelons la source du résumé en anglais du rapport du GIEC et vous remettons quelques documents en français résumant ce même rapport, en vous faisant la demande suivante:

Nous vous demandons de vous engager à porter, à appuyer et à défendre des projets de lois et des politiques sur le climat qui démontrent plus d’ambition que les plans actuels du Canada et qui répondent réellement aux exigences de la science tel qu’énoncé dans le rapport du GIEC.

Nous avons en ce moment des mesures qui sont bien insuffisantes en matière de lutte aux changements climatiques. Nous devons établir des cibles plus ambitieuses, arrêter immédiatement l’expansion des énergies fossiles et accélérer la transition énergétique vers 100 % d’énergies renouvelables, d’une façon qui est juste pour les droits des communautés autochtones, les personnes marginalisées et les travailleurs et travailleuses.

Nous espérons pouvoir en discuter avec vous bientôt.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de nos meilleurs sentiments.

Denise Laprise
Porte-parole de Montmagny en transition